Carnet de voyage
  • Animaux
  • Cartes photos
  • Top photos
  • Services
  • Origine Visites
  • Livre d'or
  • Photos en vente
  •        
           hôtel en Afrique du Sud

    ( )

    Commentaires ()

    Livre conseillé

    Ce circuit naturaliste, limité aux provinces du sud-ouest du pays, Eastern Cape et Western Cape, m'a permis de visiter les nombreux parcs nationaux et réserves de la région, à la recherche des mammifères et oiseaux qui les peuplent. Nous avons également pu profiter des nombreuses plantes fleuries en ce début de printemps austral.

     

     

    Le 7 septembre

    Nous arrivons à Port Elisabeth en fin de matinée, après une escale à Johannesbourg. Nous récupérons le minibus de location et partons immédiatement vers le nord en direction du parc Addo Elephant. Ce parc a été créé en 1931 pour protéger les 11 derniers éléphants survivant dans la région, aujourd'hui, il en compte plus de 450. Il couvre désormais 148.000 hectares et abrite de nombreux mammifères dont des lions, rhinocéros noirs, antilopes... et plus de 250 espèces d'oiseaux. Seule une petite partie du parc est accessible aux visiteurs.

     

    Après le déjeuner, nous partons pour une première balade dans le parc. La végétation est essentiellement constituée de buissons épineux assez touffus qui rendent l'observation assez difficile. Le premier animal observé est une tortue léopard qui traverse la route devant notre véhicule. Puis, nous observons de nombreux grands koudous, le parc en héberge une population de plus de 2000. Plus loin, nous avons la chance de trouver une famille de suricates. Ces petites mangoustes ont l'habitude de se dresser sur les pattes arrières pour scruter les alentours. Nous pouvons les observer longuement en train de creuser le sol à la recherche des insectes dont ils se nourrissent.

     

    Nous poursuivons sur les routes goudronnées du parc, puis sur les pistes que nous pouvons emprunter avec le minibus. Nous trouvons nos premiers éléphants en train de se nourrir en bord de route. En retournant au camp, nous pouvons voir deux chacals à chabraque venant se désaltérer à l'un des points d'eau.

     

    Après le coucher du soleil, nous avons une sortie de nuit. Nous partons dans le parc essayer d'observer les animaux nocturnes. A la lumière d'un puissant projecteur, nous partons dans la nuit très fraiche. Les grands koudous sont de nouveau facilement observés, ainsi que quelques chacals à chabraque. Les lièvres des buissons sont également nombreux à sortir de la végétation à cette heure. Nous voyons aussi des éléphants tout proches de la route, l'ambiance est toute différente de la journée et nous faisons plus attention aux bruits, notamment les craquements des branches dont se nourrissent les pachydermes. Après une longue partie sans rien voir, nous commençons à nous résigner lorsque notre pisteur nous trouve un lièvre sauteur, qui s'enfuit, tel un kangourou, sur ses pattes arrières. Juste après, c'est un porc-épic que nous dérangeons. Enfin, cerise sur le gateau, nous observons 3 potamochères, une espèce de porcs sauvages uniquement nocturnes.

     

    En ce qui concerne les oiseaux, la première espèce observée est un couple d'Hirondelle isabelline (Ptyonoprogne fuligula) en pleine construction du nid sous l'entrée de l'aéroport de Port Elisabeth. Sur la route du parc d'Addo, je note Goéland dominicain (Larus dominicanus), Héron gardeboeufs (Bubulcus ibis). Sur les poteaux électriques les Pie-grièche fiscale (Lanius collaris) sont bien présentes ainsi que 2 Autour chanteur (Melierax canorus). Un groupe de Martin triste (Acridotheres tristis) se nourrit sur les trottoirs du village d'Addo.

     

    Arrivés au parc, de nombreux oiseaux sont présents autour de l'accueil. Les Souimanga à plastron rouge (Cinnyris afer) butinent les fleurs. Dans les arbres, je note des Choucador à épaulettes rouges (Lamprotornis nitens), des Rufipenne morio (Onychognathus morio), un Bulbul tricolore (Pycnonotus tricolor) et un Barbican à collier (Lybius torquatus). Les Martinet cafre (Apus caffer) chassent juste au dessus des batiments. Un observatoire a aussi été installé avec vur sur un petit étang auprès duquel s'affairent les Tisserin à tête rousse (Ploceus velatus) et Tisserin du Cap (Ploceus capensis) en pleins travaux de construction des nids.

     

    A l'intérieur du parc, nous observons quelques Autruche d'Afrique (Struthio camelus), un très joli Gladiateur bacbakiri (Telophorus zeylonus), 2 Ibis hagedash (Bostrychia hagedash), des Tourterelle du Cap (Streptopelia capicola), des Moineau mélanure (Passer melanurus) et 1 Agrobate coryphée (Erythropygia coryphaeus).

     

     

    Sur les quelques points d'eau, je note un Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), des Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca), des Tadorne à tête grise (Tadorna cana) avec des jeunes canetons, une Foulque caronculée (Fulica cristata). Sur les bords, les Bergeronnette du Cap (Motacilla capensis) sont accompagnées par les Vanneau armé (Vanellus armatus) et le très joli Gravelot à triple collier (Charadrius tricollaris). Enfin, la sortie de nuit nous permet de voir un Oedicnème tachard (Burhinus capensis) et un Grand-duc africain (Bubo africanus). Nous passons la nuit dans les cottages du parc.

     

    Le 8 septembre

    Nous partons dans le parc dès le lever du jour. Les lièvres des buissons sont encore visible au petit jour. Par contre, nous ne verrons aucun éléphant au cours de cette matinée. Malgré cela, nous trouvons de nouvelles espèces de mammifères; un guib harnaché furtif, des bubales du Cap beaucoup plus coopératifs, un buffle solitaire.

     

    Les grands koudous sont toujours aussi nombreux, nous voyons également de nouvelles tortues léopard ainsi qu'un varan des steppes. De nombreux phacochères sont également observés. Après le déjeuner et une dernière balade dans les jardins autour du restaurant, nous quittons le parc. Nous repassons près de Port Elisabeth et continuons vers l'ouest vers Cap Saint Francis où nous arrivons en fin de journée, sous la pluie. Nous passons la nuit au Resort Cape St Francis.

     

    Du côté des oiseaux, lors de notre matinée dans le parc, j'ai pu noter 2 Vanneau couronné (Vanellus coronatus), un Héron mélanocéphale (Ardea melanocephala), 2 Pintade de Numidie (Numida meleagris), quelques Corneille du Cap (Corvus capensis) et un Gonolek boubou (Laniarius ferrugineus) en plus des espèces déjà vues la veille. Mais, la plus belle observation restera un accouplement d'autruches vu à quelques mètres de la piste.

     

    Mais, c'est dans les jardins à côté de l'accueil que nous trouvons le plus de nouveautés. Dans les arbres en fleurs butinent les Souimanga à plastron rouge (Cinnyris afer) accompagnés d'unSouimanga malachite (Nectarinia famosa) et d'un Souimanga améthyste (Chalcomitra amethystina).

     

    Un Râle à bec jaune (Amaurornis flavirostra) se montre en bordure de la roselière où nichent les tisserins. D'autres oiseaux sont notés dans les arbres; Coliou rayé (Colius striatus), Drongo brillant (Dicrurus adsimilis), Bulbul importun (Andropadus importunus), Merle olivâtre (Turdus olivaceus), Cossyphe du Cap (Cossypha caffra), Zostérops du Cap (Zosterops capensis) et Serin gris (Crithagra gularis).

     

    Dans le ciel, 2 Martinet des maisons (Apus affinis) accompagnent les Martinet cafre (Apus caffer), un Corbeau à nuque blanche (Corvus albicollis) et un Corbeau pie (Corvus albus) se chamaillent. Enfin, je trouve un couple de Pic tigré (Campethera notata) endémique de la région qui se laisse bien observer et photographier.

     

     

    Avant d'arriver à Cap Saint Francis, nous faisons une petite halte près d'une lagune en bord d'océan où nous observons à longue distance un Héron goliath (Ardea goliath), des Aigrette garzette (Egretta garzetta), Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus), Canard à bec jaune (Anas undulata), Echasse blanche (Himantopus himantopus), un Pluvier argenté (Pluvialis squatarola), des Chevalier aboyeur (Tringa nebularia), Courlis corlieu (Numenius phaeopus). En fin de journée, je note des Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris) et des Vanneau couronné (Vanellus coronatus) dans les jardins des riches villas de Cap St Francis.

     

    Le 9 septembre

    Nous débutons la journée sous la pluie. En attendant l'accalmie, je note quelques oiseaux devant nos logements; des Pigeon roussard (Columba guinea) et des Tourterelle maillée (Stigmatopelia senegalensis) sur les toits. Les Tisserin du Cap (Ploceus capensis) construisent leur nid dans les palmiers. Un Martin-chasseur à tête brune (Halcyon albiventris) fait une brève halte, ainsi qu'un Moineau sud-africain (Passer diffusus). Nous parvenons enfin à sortir pour aller nous balader dans la réserve naturelle située en bord d'océan. Nous traversons une zone de dunes où je note des Apalis à collier (Apalis thoracica) et des Prinia du Karoo (Prinia maculosa). Nous arrivons sur la plage de sable blanc que le manque de soleil ne nous fait pas apprécier entièrement. Un groupe de Goéland dominicain (Larus dominicanus) y est posé. Au large passent des Sterne huppée (Thalasseus bergii), des Cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus) et des Cormoran du Cap (Phalacrocorax capensis). Parmi les limicoles, je note un Tournepierre à collier (Arenaria interpres), des Gravelot à front blanc (Charadrius marginatus) et des Huîtrier de Moquin (Haematopus moquini), un endémique de la région.

     

    La pluie s'est remise à tomber et nous rejoignons le minibus. Lors du retour vers l'hôtel, nous croisons quelques Francolin à gorge rouge (Pternistis afer) très urbains. Nous reprenons les bagages et continuons notre voyage vers l'ouest. Un petit arrêt à la lagune de la veille nous permet d'ajouter à la liste 2 Spatule d'Afrique (Platalea alba) et des Martin-pêcheur pie (Ceryle rudis). En route, nous croisons quelques rapaces, 2 Pygargue vocifer (Haliaeetus vocifer) et 3 Buse rounoir (Buteo rufofuscus). Nous descendons ensuite en bord d'océan vers Nature's Valley, une charmante station balnéaire aux riches villas dans les jardins desquelles gambadent les babouins chacma.

     

    Il est grand temps de déjeuner quand nous arrivons et trouvons un charmant restaurant au service très long (comme souvent en Afrique du Sud). Heureusement, les oiseaux sont là pour nous fare patienter. Ils sont très peu farouches et viennent picorer les restes des repas. Nous pouvons ainsi observer et photographier à loisir Bulbul importun (Andropadus importunus), Rufipenne morio (Onychognathus morio), Gonolek boubou (Laniarius ferrugineus), Bergeronnette du Cap (Motacilla capensis), Zostérops du Cap (Zosterops capensis) et le magnifique Cossyphe choriste (Cossypha dichroa).

     

    Nous partons sur la plage pour une promenade digestive, le soleil est de retour. Quelques Cormoran africain (Microcarbo africanus) sont posés sur les rochers, des Huîtrier de Moquin (Haematopus moquini) et Gravelot à front blanc (Charadrius marginatus) les accompagnent. En bord de plage, un mignon Gobemouche sombre (Muscicapa adusta) chasse les insectes sur le sable.

     

    Nous quittons ce magnifique bord de mer et remontons vers la route nationale. Nous faisons une pause photo en route qui nous permet d'observer un superbe Touraco louri (Tauraco corythaix) vu très furtivement (mais nous allons nous rattraper bientôt), ainsi qu'un Pic tigré (Campethera notata), un Loriot masqué (Oriolus larvatus) et des Francolin à gorge rouge (Pternistis afer). Pas mal pour un arrêt photo !!

     

    Nous arrivons à notre étape du soir, Plettenberg Bay et nous installons au très bel hôtel NH Hoteles. Une balade dans le jardins en fin de journée me permet d'observer un Pigeon roussard (Columba guinea) très amoureux, des Bulbul du Cap (Pycnonotus capensis) et Gobemouche fiscal (Sigelus silens). Une Hirondelle à tête rousse (Cecropis cucullata) passe en vol.

     

    Le 10 septembre

    Dès le lever du soleil, je suis debout pour faire mon petit tour de jardin, j'y trouve 2 Astrild ondulé (Estrilda astrild) et une femelle d'Echenilleur à épaulettes jaunes (Campephaga flava). Parmi les plus classiques, notons Etourneau sansonnet (Sturnus vulgaris), Tisserin du Cap (Ploceus capensis), Pie-grièche fiscale (Lanius collaris) et Tourterelle à collier (Streptopelia semitorquata).

     

    Nous descendons au port de Plettenberg Bay en vue de faire une sortie en mer pour observer les baleines. En attendant l'embarquement, nous pouvons voir 2 Foulque caronculée (Fulica cristata) et des Huîtrier de Moquin (Haematopus moquini) dans la petite lagune. Dans les arbres du parking, je note Cossyphe du Cap (Cossypha caffra), Gobemouche fiscal (Sigelus silens), Serin soufré (Crithagra sulphurata), Serin du Cap (Serinus canicollis) et Souimanga chalybée (Cinnyris chalybeus). Un couple de Bergeronnette du Cap (Motacilla capensis) nourrit un jeune.

     

    Il est l'heure de partir à la rencontre des cétacés. nous embarquons depuis la plage sur le bateau, partons dans la baie et ne tardons pas à arriver en vue des baleines. Il s'agit de baleines franches australes, elles mesurent de 13 à 18 m et pèsent de 30 à 70 tonnes. Elles vivent en été dans les eaux froides de l'Antarctique mais viennent sur les côtes sud-africaines pour la saison de amours, de juin à novembre. Nous pouvons longuement les observer, elles se tiennent très près du rivage et restent assez longtemps en surface, leur nage est très calme. Nous pouvons observer la tête recouverte de callosités sur lesquelles sont fixés des crustacés parasites. Parfois, on distingue leur ventre, une nageoire, la queue.

     

    Nous nous déplaçons un peu pour aller à la rencontre d'un grand groupe de dauphins. Ils sont plusieurs dizaines de dauphins communs et grands dauphins à nager autour de notre embarcation. Nous nous approchons de falaises où ont trouvé refuges des otaries à fourrure, elles sont également nombreuses à prendre leur bain. Puis, il est temps de rentrer et de venir échouer le bateau sur la plage après cette magnifique matinée avec les mammifères marins.

     

    Il est temps de reprendre la route en direction de Knysna où nous allons déjeuner. Nous faisons une halte dans les marais côtiers où nous notons Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus), Canard à bec jaune (Anas undulata), Canard de Smith (Anas smithii), Echasse blanche (Himantopus himantopus), Avocette élégante (Recurvirostra avosetta), Gravelot pâtre (Charadrius pecuarius), Chevalier aboyeur (Tringa nebularia) ainsi qu'une jolie Hirondelle à gorge blanche (Hirundo albigularis) posée. Nous déjeunons dans un très beau cadre, près de East Head, une falaise située à l'embouchure d'un petit fleuve.

     

    Nous repartons pour la dernière partie du trajet qui nous amène au Parc National de Wilderness. Ce parc de 2500 hectares est composé de zones humides, forêts, estuaires et plages. Nous y arrivons en fin d'après-midi et nous installons dans nos chalets au coeur du parc. Un petit tour dans les jardins me permet de noter une jeune Spatule d'Afrique (Platalea alba) qui se promène sur la pelouse avec les Pintade de Numidie (Numida meleagris), un Héron mélanocéphale (Ardea melanocephala) avec les Gallinule poule-d'eau (Gallinula chloropus), Cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus) et Anhinga d'Afrique (Anhinga rufa). Un Martin-pêcheur huppé (Alcedo cristata) fait un bref arrêt dans la roselière. Les Tisserin du Cap (Ploceus capensis) sont très affairés dans la construction des nids, leurs cris rivalisent avec ceux d'un Loriot masqué (Oriolus larvatus).

     

    Nous remontons le cours de la rivière et pénétrons dans la forêt. Nous trouvons plusieurs Touraco louri (Tauraco corythaix) bien cachés dans le feuillage, malgré leur grande taille. Ils sont magnifiques, notamment lorsqu'il dévoilent le rouge de leurs ailes en vol. Deux Pygargue vocifer (Haliaeetus vocifer) et une Buse forestière (Buteo trizonatus) nous survolent. Dans la forêt, je trouve un Cossyphe choriste (Cossypha dichroa), un Apalis à collier (Apalis thoracica) et un Pririt du Cap (Batis capensis). Enfin, tout en haut des falaises, nous distinguons un daman des rochers.

     

    Le 11 septembre

    Nous avons encore le début de matinée pour observer dans les magnifiques jardins de Wilderness. Au dessus de la roselière patrouille un Busard grenouillard (Circus ranivorus), des Hirondelle paludicole (Riparia paludicola) chassent dans les canaux. De leur côté, les Hirondelle hérissée (Psalidoprocne pristoptera), cherchent les insectes au dessus des pelouses. Les Touraco louri (Tauraco corythaix) sont particulièrement nombreux et plus faciles à photographier que la veille. Des Anhinga d'Afrique (Anhinga rufa) passent en vol. Un Vanneau armé (Vanellus armatus) picore dans le gazon.

     

    Les arbres en fleur attirent Zostérops du Cap (Zosterops capensis), Souimanga améthyste (Chalcomitra amethystina) et Souimanga à plastron rouge (Cinnyris afer). 2 Astrild ondulé (Estrilda astrild) font un bref passage. Un Pic olive (Dendropicos griseocephalus) est aussi trouvé. Des Martinet à ventre blanc (Tachymarptis melba) survolent tout ce beau monde.

     

    Nous quittons à regret ce jardin extraordinaire, longeons un peu la côte où l'océan est encore très agité. Puis, nous prenons la route du nord en grimpant un col sur la chaine côtière, puis passons à l'intérieur de gorges magnifiques, pour arriver dans le pays de l'autruche. Pas la sauvage, mais la volaille d'élevage qui fournit une excellente viande rouge. Le paysage devient de plus en plus désertique et nous atteignons Beaufort West, une bourgade perdue au milieu de nulle part où nous faisons quelques emplettes pour le pique-nique. Nous bifurquons vers le parc national du Karoo. Créé en 1979, il couvre 768 km2 de montagne et steppe semi-désertique. Plusieurs espèces de mammifères y ont été ré-introduites, nous allons les découvrir...

     

    Nous nous installons dans nos petites maisons situées dans le parc et commençons le pique-nique sur la terrasse. Ce qui a pour effet immédiat d'attirer les oiseaux, Traquet familier (Cercomela familiaris), Tisserin à tête rousse (Ploceus velatus), Moineau mélanure (Passer melanurus) et Bruant du Cap (Emberiza capensis) s'invitent à notre table.

     

    Nous partons pour un premier 'game drive' à la recherche des animaux du parc. Nous observons des grands koudous, des zèbres de montagne, des zèbres de plaine, des bubales de Cap et quelques plus petites antilopes, des raphicères chapêtres ou steenboks, des springboks et des peleas ou rhebucks.

     

    Quelques oiseaux sont aussi notés, les Traquet du Karoo (Cercomela schlegelii) et Traquet fourmilier (Myrmecocichla formicivora), ainsi que des Coliou à dos blanc (Colius colius) et Crécerelle des rochers (Falco rupicolus) en ce qui concerne les nouveautés. Le soir, nous partons pour une virée nocturne où nous observons des chacals à chabraque, des lièvres du Cap. Mais surtout, nous trouvons un oryctérope, curieux mammifère qui se nourrit de termites et ressemble à un croisement entre un cochon et un lièvre. L'autre trouvaille du soir est un protèle, petite hyène nocturne que nous devinons au loin dans le projecteur.

     

    Le 12 septembre

    Nous passons toutes la journée dans le parc national du Karoo. Nous partons dès le lever de soleil pour un premier game drive. Nous retrouvons les mêmes espèces de mammifères de la veille, plus des céphalophes couronnés et des oryx gemsbok.

     

     

    Après le petit déjeuner, nous partons sur une autre boucle plus longue qui nous permet aussi de découvrir la beauté des paysages. Nous trouvons un couple d'oréotrague, jolie petite antilope qui a pour particularité de marcher sur la pointe des sabots. Nous voyons également de grandes troupes de babouins chacma.

     

    Quelques oiseaux furent égakement observés durant cette matinée, un Autour chanteur (Melierax canorus) au petit matin, une Buse variable (Buteo buteo) (des steppes) en vol, une Huppe d'Afrique (Upupa africana) et le très beau Monticole à doigts courts (Monticola brevipes).

     

     

    Les mêmes oiseaux que la veille viennent profiter des miettes de nos repas auxquels s'ajoutent un Coliou à dos blanc (Colius colius), un Traquet montagnard (Oenanthe monticola), ainsi qu'un rat rayé champêtre.

     

    L'après-midi, nous partons pour une balade à pied jusqu'au sommet The Pointer, situé derrière notre logement. Sur les pentes, nous trouvons deux reduncas de montagne, et au sommet un groupe de damans des rochers. Un Aigle botté (Hieraaetus pennatus) et des Crécerelle des rochers (Falco rupicolus) nous survolent. Au sommet, je vois quelques secondes un Pic laboureur (Geocolaptes olivaceus).

     

    Je termine l'après-midi dans l'observatoire situé près d'une petite mare entourée d'une roselière. J'y observe une Foulque caronculée (Fulica cristata), un Bulbul brunoir (Pycnonotus nigricans), une Rousserolle à bec fin (Acrocephalus gracilirostris) qui ne cesse de parcourir les roseaux en quête de nourriture et des Tisserin à tête rousse (Ploceus velatus) en train de tisser.

     

    Enfin, sur le chemin du retour vers le logement, je note les deux dernières espèces pour la journée, un Serin à gorge blanche (Crithagra albogularis) et un Pipit africain (Anthus cinnamomeus).

     

    Le soir, nous partons pour une nouvelle sortie nocturne qui nous permettra de voir lièvres du Cap et des buissons, zèbres de montagne et surtout une genette d'Europe qui se laisse observer dans un arbre, puis un protèle mieux vu que la veille.

     

     

    Le 13 septembre

    Nous avons une longue route à faire et partons au lever du jour en direction du sud. En route, nous croisons 3 vervets, un groupe de babouins chacma et un daman des rochers. Nous allons vers la réserve naurelle de De Hoop. Avant, d'y parvenir, nous traversons l'Overberg, une région de plaine agricole où nous observons nos premières Grue de paradis (Anthropoides paradiseus). Ce magnifique échassier trouve ici l'un de ses derniers sanctuaires. Nous croisons également deux mangoustes fauves que nous pouvons observer quelques minutes. Nous cherchons également le Vautour chassefiente (Gyps coprotheres), un très rare endémique dont nous ne voyons finalement que 4 individus en vol et assez éloignés. Nous notons également des Oie-armée de Gambie (Plectropterus gambensis), de nombreux Spréo bicolore (Lamprotornis bicolor) et des Euplecte à croupion jaune (Euplectes capensis).

     

    Après le pique-nique, nous arrivons à De Hoop et nous installons dans nos magnifiques bungalows au Buchu Bushcamp. Nous partons pour la fin de journée dans la réserve. Créée en 1957, elle comprend une partie terrestre et une partie marine. Sa vocation est de protéger l'écosystème et ses habitants, notamment le zèbre de montagne et le bontebok. La végétation caractéristique est ici le fynbos, composé de plusieurs milliers de variétés de plantes endémiques. Les protéacées, restionacées et éricacées sont les familles les mieux représentées. Une grande diversité de plantes bulbeuses, de géraniums, de composées et de succulentes (Aloès, Euphorbes, Crassulacées, Aizoacées...) existent également. De magnifiques dunes de sable blancs sont visibles en bord d'océan.

     

    Les mammifères rencontrés sont le bontebok, dont certains viennent de mettre bas, l'éland du Cap, le zèbre de montagne et le babouin chacma. Nous voyons également une furtive Mangouste grise du Cap et nous avons la chance de voir un caracal, petit félin très discret qui reste quelques secondes sur la piste avant de disparaitre dans le Fynbos. Nous terminons la journée sur les dunes et apercevons de nombreuses baleines franches au large.

     

    En ce qui concerne les oiseaux, nous trouvons une Outarde de Denham (Neotis denhami) avec les mammifères, un Serin de Sainte-Hélène (Crithagra flaviventris) au milieu des bungalows, un Elanion blac (Elanus caeruleus) en vol et de nombreux Francolin criard (Pternistis capensis). Nous faisons aussi un arrêt près d'une zone humide où nous pourvons voir un Grèbe huppé (Podiceps cristatus), des Anhinga d'Afrique (Anhinga rufa), une Aigrette garzette (Egretta garzetta), des Spatule d'Afrique (Platalea alba), des Canard de Smith (Anas smithii), Canard du Cap (Anas capensis), Canard à bec rouge (Anas erythrorhyncha), 2 Echasse blanche (Himantopus himantopus), 2Chevalier sylvain (Tringa glareola), le tout survolés par une Sterne caspienne (Hydroprogne caspia).

     

    Le 14 septembre

    Nous faisons une nouvelle balade dans la réserve où nous retrouvons les mêmes mammifères que la veille, auxquels nous ajouterons un pelea et une mangouste fauve. Mais aujourd'hui, les jeunes veaux des bonteboks sont beaucoup plus proches de la piste et nous pouvons les photographier à plaisir.

     

    Les élands du Cap et babouins chacma sont également plus nombreux que la veille. Côté nouveautés ornitho dans le parc, un Pélican blanc (Pelecanus onocrotalus) solitaire et nos premiers Promérops du Cap (Promerops cafer) butinant les fleurs de protées, un très bel endémique. Sinon, une famille d'Autruche d'Afrique (Struthio camelus) et des Francolin criard (Pternistis capensis) partout.

     

    Nous quittons le parc et repartons à la recherche, en vain, des vautours. Malgré cela, nous pouvons observer de nouvelles Grue de paradis (Anthropoides paradiseus) et surtout un Serpentaire (Sagittarius serpentarius) accompagné de plusieurs Outarde de Denham (Neotis denhami). A noter également quelques jolis Traquet du Cap (Oenanthe pileata) et des Tarier d'Afrique (Saxicola torquatus).

     

    Nous quittons l'Overberg et poursuvons vers l'ouest pour atteindre Hermanus. Cette station balnéaire huppée est réputée pour ses baleines. De plus, les falaises permettent de les observer directement depuis la côte sans même prendre le bateau. C'est dans un océan toujours bien agité que nous voyons les cétacés. Ce sont de nouveau des baleines franches australes, elles sont beaucoup plus joueuses qu'à Plettenberg Bay. Nous pouvons les voir sauter à plusieurs reprise, plonger en nous montrant leur nageoire caudale.

     

    Deux d'entres elles, très proches de la côté, semblent en pleine parade nuptiale, voir plus ... elles ne cessent de nager ensemble, se touchant très souvent et forment un ballet fantastique durant de longues minutes. Quelques damans des rochers très familiers se promènent sur les falaises.

     

    Nous observons également nos premières Mouette de Hartlaub (Chroicocephalus hartlaubii) et Mouette à tête grise (Chroicocephalus cirrocephalus), elles sont très peu farouches et nous pouvons aisément distinguer les deux espèces. Les Sterne huppée (Thalasseus bergii) passent et repassent en vol. Nous quittons à regret ce magnifique spectacle pour nous rapprocher de l'agglomération du Cap et passons la nuit à la très charmante guest-house Afton Grove à Noordhoek.

     

    Le 15 septembre

    Chris, le propriétaire de l'Afton Grove, où nous avons passé la nuit, est lui-même ornitho et nous indique l'emplacement d'un nid d'Autour tachiro (Accipiter tachiro) en construction. Nous pouvons voir l'aller-venue du mâle et de la femelle qui transportent les matériaux. J'entends, puis vois un Pinson des arbres (Fringilla coelebs) mâle, cette espèce a été introduite au Cap et un noyau a réussi à s'implanter sur les pentes de la Montagne de la Table. Chris nous indique également un nid de Cossyphe du Cap (Cossypha caffra) où nous pouvons voir deux poussins.

     

    Nous partons ensuite à Simon's Town, bien connue pour sa plage Boulders qui accueille une colonie de Manchot du Cap (Spheniscus demersus). L'endroit a été aménagé avec des passerelles afin de ne pas déranger les oiseaux. Malheureusement, nous ne voyons que quelques dizaines de manchots, principalement des immatures, les adultes état partis pêcher au large, nous dit-on. Néanmoins, nous pouvons bien les observer, notamment les jeunes en pleine mue.

     

    Nous observons également des damans des rochers en plein repas à côté de la passerelle, ainsi qu'une mangouste grise du Cap qui la traverse rapidement. Parmi les autres oiseaux, notons un Sphénoèque du Cap (Sphenoeacus afer), des Prinia du Karoo (Prinia maculosa) et des Bulbul du Cap (Pycnonotus capensis).

     

    Nous reprenons la route pour nous rendre sur la péninsule du Cap où un parc national a été créé en 1938, il a pour nom Table Mountain National Park. Nous nous retrouvons dans le fynbos avec ses arbustes en fleurs qui attirent les oiseaux nectarivores.

     

    Nous nous arrêtons près d'un arbuste au fleurs jaunes sur lesquelles butinent Promérops du Cap (Promerops cafer), Souimanga malachite (Nectarinia famosa), Souimanga orangé (Anthobaphes violacea) et Souimanga chalybée (Cinnyris chalybeus), un magnifique spectacle que nous observons de longues minutes.

     

    Nous poursuivons jusqu'au bout du bout qui se sépare en deux pointes, Cape Point à l'est et le Cap de Bonne Espérance à l'ouest. Contrairement à ce que l'on pense habituellement, nous ne sommes pas au point le plus au sud du continent Africain. Il faut aller au Cap Aiguilles, situé plus à l'est, pour cela. Nous montons jusqu'au phare où nous bénéficions d'un magnifique panorama sur les 2 caps, la péninsule et False Bay.

     

    Sur les falaises niche une grande colonie de Cormoran du Cap (Phalacrocorax capensis). Nous pouvons également observer dans les buissons Sphénoèque du Cap (Sphenoeacus afer), Cisticole à couronne rousse (Cisticola fulvicapilla) et Prinia du Karoo (Prinia maculosa).

     

    Nous redescendons et partons au pied du Cap de Bonne Espérance où les grosses vagues des mers du Sud viennent s'écraser. Au large pêchent des Fou du Cap (Morus capensis), nous notons aussi quelques Autruche d'Afrique (Struthio camelus) et Crécerelle des rochers (Falco rupicolus) dans le fynbos. Des babouins chacma très familiers, car nourris par les touristes, s'approchent de notre pique-nique et nous préférons changer de place pour éviter leur agressivité.

     

    Nous retournons vers la ville du Cap, pour visiter le jardin botanique Kirtenbosch. Ce jardin est situé sur le flanc oriental de la montagne de la Table. Fondé en 1913, il occupe actuellement une superficie de 528 hectares, dont 36 hectares pour la partie jardin proprement dite, le reste étant constitué de la forêt située sur les contreforts de la montagne. En ce début de printemps, il est magnifique avec une variété de couleurs infinie.

     

    Nous nous attardons particulièrement dans la section consacrée au protéacées, plantes typiques du fynbos, qui sont toutes en fleurs. On en compte environ 1200 espèces endémiques de cette partie du Monde, la plus remarquable étant la King Protea, dont la fleur atteint 30 cm de diamètre.

     

    Nous n'oublions pas pour autant d'observer les oiseaux, la nouveauté trouvée ici étant un couple de Pigeon rameron (Columba arquatrix). Un visiteur, voyant que nous sommes ornithos, nous indique l'arbre qui sert de reposoir à un Grand-duc africain (Bubo africanus). Dans le gazon, gambadent des familles de Francolin criard (Pternistis capensis) et d'Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca). La nuit tombe et nous quittons le jardin pour rejoindre l'hôtel Ashby Manor à Cape Town.

     

    Le 16 septembre

    Aujourd'hui, nous aurions dû faire une sortie en mer pour observer les oiseaux pélagiques. Malheureusement, la mer est trop formée et le capitaine du bateau annule la sortie. Nous nous rabattons donc sur deux sites ornithologiques proches du Cap. Nous partons tout d'abord pour Strandfontein et les bassins de décantation de son usine de traitement des eaux. Ce n'est, à première vue, pas un lieu très recommandable, pourtant, il se révèle très riche en oiseaux. Nous y observons les 3 espèces de grèbes; Grèbe huppé (Podiceps cristatus), Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis) et surtout Grèbe à cou noir (Podiceps nigricollis) dont nous pouvons voir plusieurs centaines d'individus sur un même plan d'eau. Nous trouvons également des Cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus) nicheurs et des Anhinga d'Afrique (Anhinga rufa). Parmi les ardéidés, notons un Héron goliath (Ardea goliath) et 2 Bihoreau gris (Nycticorax nycticorax) en plus des habituels.

     

    Une autre espèce bien représentée est le Flamant rose (Phoenicopterus roseus), plusieurs centaines sur les différents bassins. Parmi les rallidés, une nouveauté avec la Talève de Madagascar (Porphyrio madagascariensis).

     

    Plusieurs espèces d'anatidés sont, bien entendu, présentes; Oie-armée de Gambie (Plectropterus gambensis), Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca), Nette brune (Netta erythrophthalma), Canard à bec jaune (Anas undulata), Canard de Smith (Anas smithii), Canard du Cap (Anas capensis) et Canard à bec rouge (Anas erythrorhyncha).

     

    Je note également les seuls Martinet du Cap (Apus barbatus) du voyage qui profitent des nombreux insectes avec les Martinet des maisons (Apus affinis), Hirondelle à tête rousse (Cecropis cucullata), Hirondelle à gorge blanche (Hirundo albigularis) et Hirondelle paludicole (Riparia paludicola). Quelques Cisticole à sonnette (Cisticola tinniens) sont vues dans les plantes au bord des bassins. Une Sentinelle du Cap (Macronyx capensis) précède notre bus sur la piste.

     

    Après avoir pris à bord du minibus quelques dizaines de moustiques (peu affamés !!), nous quittons Strandfontein pour aller à la réserve naturelle de Rondevlei toute proche. En route, un Corbeau familier (Corvus splendens), autre espèce introduite, est posé sur un panneau de circulation. Rondevlei a été créée en 1952 autour d'un vaste plan d'eau, elle comporte une dizaine d'observatoires. Des hippopotames y ont été introduits, mais nous n'en verrons pas. Par contre, c'est la saison des nids chez les échassiers et nous les voyons nous survoler le bec rempli de matériaux. Les plus nombreux et plus téméraires quand à la quantité transportée, sont les Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus). Ils ne cessent de faire la navette entre les nids et le terrain adjacent à la réserve où ils ramassent herbes et brindilles. Un autre ibis, l'Ibis falcinelle (Plegadis falcinellus) est plus discret, mais fait quelques passages également.

     

    Les ardéidés contruisent aussi et les Héron cendré (Ardea cinerea), Héron mélanocéphale (Ardea melanocephala) et Héron gardeboeufs (Bubulcus ibis) passent aussi. Une Grande aigrette (Ardea alba), la seule du voyage, nous survole également. Deux Oedicnème vermiculé (Burhinus vermiculatus) sont notés, alors que les Prinia du Karoo (Prinia maculosa) chantent dans les buissons.

     

    Nous retournons vers le Cap pour tenter de monter à la Montagne de la Table, qui était dans le brouillard ce matin. Cette fois, le sommet est dégagé, mais le vent trop violent empêche le téléphérique de fonctionner !!!! Nous nous contentons de quelques photos depuis la base de la remontée. Nous décidons donc de passer la fin de la journée dans le port du Cap. Nous y trouvons quelques otaries à fourrure sur les pontons d'une riche marina. La plupart ont de vilaines blessures causées par des fils ou filets de pêche.

     

    Des Cormoran du Cap (Phalacrocorax capensis) ont investi de vieux bateaux à quai, pour y construire leur nid composé des divers déchets trouvés dans le port. En me baladant sur les quais, je découvre aussi un Cormoran couronné (Microcarbo coronatus) qui se laisse tirer le portrait à quelques mètres. Les Mouette de Hartlaub (Chroicocephalus hartlaubii) et Mouette à tête grise (Chroicocephalus cirrocephalus) sont également bien présentes. Nous passons la nuit au Ashby Manor Hotel.

     

    Le 17 septembre

    Nous quittons le Cap et nous dirigeons vers le nord en longeant la côte après avoir traversé la banlieue de cette grande métropole. Nous passons à côté de stations balnéaires très chics et faisons une pause dans le petit port de Yzerfontein. Nous y trouvons ce que nous étions venus chercher, le Cormoran des bancs (Phalacrocorax neglectus). Il s'agit d'une espèce très menacée, endémique de cette partie du pays. Il est accompagné de Cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus), Cormoran du Cap (Phalacrocorax capensis) et Cormoran couronné (Microcarbo coronatus).

     

    Nous poursuivons ensuite vers le West Coast National Park. Situé en bord d'océan, ce parc de 20.000 hectares a été créé en 1985 pour protéger le Langebaan Lagoon et les terres qui l'entourent. Dès l'entrée, nous croisons une famille d'Autruche d'Afrique (Struthio camelus) avec de très jeunes poussins. Puis, nous apercevons l'une des espèces remarquables du parc, le Busard maure (Circus maurus). Les rapaces sont ici bien représentés car nous observons également Milan noir (Milvus migrans), Elanion blac (Elanus caeruleus) et Crécerelle des rochers (Falco rupicolus) ainsi qu'une grosse population de Corbeau pie (Corvus albus). Nous déjeunons dans le restaurant du parc près duquel nichent des Tisserin du Cap (Ploceus capensis) et des Héron cendré (Ardea cinerea). Un Gladiateur bacbakiri (Telophorus zeylonus) prend son bain dans une flaque d'eau.

     

    L'autre intérêt du parc, ce sont les fleurs qui y poussent au printemps. Nous arrivons un peu trop tard dans la saison, pour profiter de l'explosion florale, mais trouvons malgré tout de jolis tapis colorés.

     

    Nous faisons une pause près de l'océan dans un paysage magnifique de dunes. L'Atlantique est ici encore très agité, les vagues viennent s'écraser contre les rochers.

     

    Nous pursuivons vers l'extrémité de la péninsule dans la zone de Postberg. Cette partie du parc est une zone privée qui n'ouvre qu'en août et septembre lors de la floraison. Elle abrite aussi de nombreux mammifères. Nous pouvons y observer quelques petites antilopes telles le springbok, le steenbok et le grysbok. Nous trouvons également une troupe d'otocyons, sorte de petit renard à grandes oreilles.

     

    Dans la grande plaine, les herbivores sont présents; zèbres de montagne, gnou bleu, éland du Cap, gemsbok et bontebok.

     

    Quelques oiseaux sont également notés, une Alouette du Karoo (Calendulauda albescens), un Gladiateur bacbakiri (Telophorus zeylonus) qui chante au bord de la piste et de nombreux Francolin criard (Pternistis capensis).

     

     

    Nous prenons le chemin du retour lorsque nous faisons une des plus belles observations du voyage. Un Elanion blac (Elanus caeruleus) vient de capturer un petit rongeur et vient le déguster sur un buisson en bord de route. Nous restons de longues minutes à l'observer sans qu'il soit dérangé par la présence du minibus à quelques mètres. Nous rejoignons ensuite nos logements, de petits chalets à Duinepos.

     

     

    Le 18 septembre

    Nous effectuons une sortie matinale avant le lever de soleil en espérant observer quelques espèces nocturnes. Au niveau mammifères, rien de bien particulier, la plupart se trouvant dans la section Postberg fermée à cette heure. La seule nouveauté non vue la veille est un grand koudou mâle. Au niveau oiseaux, un Grand-duc africain (Bubo africanus) est perché sur le bord de la route. Finalement, les plus belles observations seront faites au retour près de nos chalets. Une Veuve dominicaine (Vidua macroura) mâle ornée de ses longues plumes caudales vient se toiletter à quelques mêtres de mon appareil photo. 2 Hirondelle à gorge perlée (Hirundo dimidiata) font une brève halte. Une Bergeronnette du Cap (Motacilla capensis) passe et repasse avec des matériaux pour construire son nid, un Cossyphe du Cap (Cossypha caffra) fait de même un peu plus loin.

     

    Nous quittons le parc en direction du nord. Nous avons une longue route à faire pour rejoindre Lambert's Bay. En chemin, j'observe quelques nouveautés, 2 Guêpier d'Europe (Merops apiaster) au moins chassent en bord de route. Et surtout, avant d'arriver à destination, un Aigle de Verreaux (Aquila verreauxii) glisse lentement avant de disparaitre derrière une colline. Nous avons à peine le temps de le voir et de l'identifier. Nous arrivons en fin de matinée dans le petit port de Lambert's Bay, connu pour abriter une grosse colonie de Fou du Cap (Morus capensis). Celle-ci, située sur une petite ile située à quelques mètres de la côte, est maintenant accessible à pied en passant sur la jetée qui protège le port. Un observatoire y est installé permettant de voir les oiseaux à faible distance. Ce sont plusieurs milliers de couples qui viennent ici chaque année se reproduire. En ce mois de septembre, les oiseaux viennent d'arriver et nous assistons aux parades nuptiales et aux incessants ballets aériens des oiseaux au dessus de l'océan. Un spectacle magnifique de ces très grands oiseaux marins sur fond de ciel bleu. Une colonie d'otaries à fourrure est également installée derrière celle des fous, ce qui pose quelques problèmes de cohabitation.

     

    D'autres oiseaux ont trouvé refuge dans le port. Les Cormoran à poitrine blanche (Phalacrocorax lucidus), Cormoran du Cap (Phalacrocorax capensis) et Cormoran couronné (Microcarbo coronatus) nichent sur des perchoirs artificiels ou sur de vieux bateaux rouillés. Un jeune Manchot du Cap (Spheniscus demersus) semble bien perdu sur la plage à côté de la colonie. Des Sterne huppée (Thalasseus bergii) surtout des jeunes, accompagnent d'autres sternes plus petites dont nous ne pourront dire s'il s'agit de sterne des baleiniers, une espèce nicheuse endémique de la région.

     

    Après déjeuner, nous partons nous balader sur les rives de la lagune qui s'est formée à l'embouchure d'un petit fleuve à côté de la ville. De nombreux oiseaux d'eau s'y trouvent, Grèbe castagneux (Tachybaptus ruficollis), Flamant rose (Phoenicopterus roseus), Ouette d'Egypte (Alopochen aegyptiaca), Tadorne à tête grise (Tadorna cana), Canard à bec jaune (Anas undulata), Canard de Smith (Anas smithii), Canard du Cap (Anas capensis), Foulque caronculée (Fulica cristata), Huîtrier de Moquin (Haematopus moquini), Echasse blanche (Himantopus himantopus). De très jolis Euplecte ignicolore (Euplectes orix) sont vus dans la roselière. Quelques Milan noir (Milvus migrans) survolent tout ce beau monde.

     

    Nous terminons la journée par une balade le long de l'océan entre plage et dunes au soleil couchant. Nous dinons et passons la nuit au Lambert's Bay Hotel.

     

    Le 19 septembre

    C'est la dernière journée du voyage et il nous reste le début de matinée avant de faire le long retour pour prendre notre vol au Cap. Nous avons décidé de faire une petite sortie en mer afin d'observer une nouvelle espèce de cétacé. Il s'agit du céphalorhynque ou dauphin d'Heaviside. Ce petit dauphin de 1,70 m maxi pour 40 à 50 kg est endémique du courant froid de Benguela qui baigne les côtes sud-ouest de l'Afrique. Nous partons dans la baie où il se trouve le matin avant de partir plus au large pour pêcher. Nous ne tardons pas à observer au loin, puis très proche du bateau, cette jolie espèce. Les cétacés n'hésitent pas à venir sauter à plusieurs devant l'étrave. Nous terminons par une approche de la colonie d'otaries à fourrure avant de rejoindre le port pour entamer notre long trajet retour vers Paris...

     

     

    Liste complète des oiseaux observés

    Liste complète des mammifères et reptiles observés