Carnet de voyage
  • Animaux
  • Cartes photos
  • Top photos
  • Services
  • Origine Visites
  • Livre d'or
  • Photos en vente
  •        

    ( )

    Commentaires ()

    Livre conseillé

    Ce circuit m’a permis une visite relativement complète du sud du Pérou et ses sites incontournables : Nasca, Arequipa, Lac Titicaca, Cusco, la vallée sacrée, le Machu Picchu. D'autres sites moins connus et tout aussi intéressants étaient au programme : la côte (Paracas, iles Ballestas), le canyon de Colca ainsi qu'une approche rapide de l'Amazonie et quelques jours de randonnée dans la Cordillère Blanche.

     

    Le 17 juin

    Décollage de Paris – Orly vers Madrid puis Lima où j'arrive en début de soirée. Je retrouve le reste du groupe (nous sommes 4 au total) et nous sommes accueillis par notre premier guide Victor. Nous partons vers le quartier Barranco et passons la nuit à l'hostal Gémina.

     

    Le 18 juin

    Après une heure d'attente dans un quartier assez sordide à Lima, nous prenons notre premier bus de ligne en direction du sud. La route longe la côte Pacifique et son désert. Après avoir quitté les derniers faubourgs de Lima, nous roulons au milieu d'étendues sablonneuses et de dunes où rien ne pousse. Par endroits, nous traversons de vertes vallées plus fertiles irriguées par les rivières descendant des Andes voisines. On y cultive les asperges, artichauts, piments, le coton.

    Puis, nous arrivons dans le région de Pisco réputée pour ses vignes, le vin et l'alcool local, le ... Pisco qui sert à la confection de l'apéritif national, le Pisco Sour. Après 4 heures de route, de nombreux arrêts, 2 DVD de films de guerre avec un son poussé à fond, nous sommes heureux d'arriver et nous installer à notre hôtel. Nous partons déjeuner face à l'océan et goûtons notre premier ceviche (du poisson mariné, excellent !) puis le minibus nous conduit vers la réserve de Paracas.

    Celle-ci se situe sur la péninsule désertique du même nom. Nous découvrons une des curiosités des lieux, la Cathédrale, sculptée par l'océan dans les falaises. De nombreux oiseaux marins (sternes , goélands, fous, cormorans, pélicans) y trouvent refuge. Nous continuons la route puis nous baladons sur une plage voisine.

     

    La nuit tombe vite et nous rentrons déjà à Pisco où nous dinons et passons la nuit à l'hôtel San Jorge.

     

    Le 19 juin

    Après le petit déjeuner, nous partons vers le port de Paracas et embarquons pour une visite des iles Ballestas. Cet archipel colonisé par des milliers d'oiseaux marins est couvert de leurs déjections qui constituent le guano. Cet amas de fientes constitue un engrais très riche exploité à partir du 19ème siècle et représentait à l'époque une des principales richesses du Pérou. De nos jours, il est encore récolté tous les 10 ans seulement et les oiseaux peuvent nicher en paix uniquement dérangés par le ballet des bateaux de touristes. Cette profusion de vie est rendue possible grâce au courant de Humbolt, un courant froid venu de l'Antarctique qui remonte les côtes sud-américaines. Celui-ci favorise la prolifération du plancton, base de la chaine alimentaire.

    En route, nous nous arrêtons à l'extrémité de la péninsule de Paracs pour y découvrir le Candélabre, un géoglyphe attribué à la civilisation Paracas. A ce jour, on ne connait toujours pas son utilité ni sa signification.

     

     

    Nous continuons et faisons le tour des différentes iles Ballestas. Les oiseaux sont très nombreux, nous pouvons observer les cormorans vigua et de Bougainville, le pélican thage, la sterne inca, le goéland siméon, le fou varié et le manchot de Humbolt, l'une des 2 seules espèces de manchot à vivre sous des latitudes tropicales.

     

    D'autres animaux ont ici trouvé refuge, ce sont les lions de mer. Nous observons ces otaries prendre leur bain de soleil ou partir pêcher à partir de la plage où la plupart d'entre elles sont rassemblées.

     

    Nous rentrons au port et avons la joie et la surprise d'observer quelques dauphins qui viennent se laisser photographier près du bateau.

     

    Nous reprenons le minibus qui nous conduit à l'arrêt de la ligne de bus qui nous emmène à Huacachina. Nous changeons radicalement de payasage, nous sommes maintenant dans une oasis (certes touristique et artificielle) mais au milieu d'un véritable océan de dunes digne du grand erg oriental tunisien. Après déjeuner, nous escaladons l'une d'elles et profitons d'un panorama magnifique. Ces dunes sont le terrain de jeu des amateurs de sandboard, littéralement, le surf des sables.

     

    Nous terminons cette journée bien remplie par un trajet en bus vers Nasca. Nous rentrons vers l'intérieur des terres et començons à gravir les premiers contreforts des Andes, dans un paysage plus montagneux, mais toujours aussi aride. Nous nous installons et passons la nuit à l'hôtel Alegria.

     

    Le 20 juin

    Nous nous dirigeons vers l'aérodrome de Nasca pour effectuer un survol des célèbres géoglyphes aussi appelés 'lignes de Nasca'. Celles-ci restent un des plus grands mystères archéologiques du monde. Elles sont attibuées aux civilisations Paracas et Nasca et auraient été tracées entre 900 avant JC et 600 après. Les différentes hypothèses éoquent un calendrier astronomique, des sentiers rituels, les représentations de rêves de Chamans, voire des pistes d'atterrissage pour extra-terrestres !!!

    Nous décollons et nous dirigeons vers la plaine aride sur laquelle les géoglyphes se trouvent. Notre pilote commence alors une série de zig-zags entre les différentes figures et il faut avoir le coeur bien accroché pour éviter la nausée. Néanmoins, nous pouvons facilement voir les figures les plus spectaculaires que sont le singe, le condor, le colibri ou l'arbre. Ce dernier, situé à côté de la route, permet de se rendre compte de sa taille.

    Ce vol est aussi l'occasion d'admirer le paysage composé de montagnes arides et de vertes vallées. Après une demi-heure, nous sommes finalement assez soulagés de nous poser et retrouver le plancher des vaches !!

     

    Nous rentrons à Nasca et profitons du temps libre pour une balade en ville et un peu de farniente près de la piscine de l'hôtel. Vers 16h00, nous sommes à la gare routière pour un long transfert en bus de ligne vers Arequipa.

     

    Le 21 juin

    Nous arrivons à Arequipa vers 2h00 du matin et allons terminer la nuit à La Casa de Melgar, un ancien bâtiment du 18ème siècle renové en hôtel. Arequipa est surnommée 'la ville blanche' car bon nombre des bâtiments sont construits en pierre volcanique, ce qui leur donne cette couleur.

    Après cette courte nuit, nous entamons la visite de la ville. Nous traversons tout d'abord le très coloré marché couvert où nous découvrons les productions locales de fruits et légumes. Notamment, les nombreuses variétés de pommes de terre, les non moins nombreuses sortes de fruits ainsi que les céréales (blé, orge, quinoa et maïs).

     

    Nous poursuivons par la visite de l'Iglesia de la Compania, une église jésuite. Comme souvent, les photos sont interdites à l'intérieur (même sans flash). Néanmoins, nous apprécions le maitre hôtel de style baroque (très chargé) et surtout la chapelle San Ignacio, dont la coupole est ornée de fresques représentant oiseaux, fleurs, fruits et anges.

     

    Notre balade continue vers la place d'Armes, la plus belle du pays selon les Arequipenos. Personnellement, j'ai préféré celle de Cusco que nous verrons plus tard. La façade de la Cathédrale occupe un des côtés de la place. Celle-ci a été plusieurs fois détruite par des tremblements de terre (très fréquents dans la région) ou des incendies. Nous visitons l'intérieur beaucoup plus sobre que l'église précédente.

     

    Nous terminons la viste d'Arequipa par son joyau, le Monasterio de Santa Catalina. Ce couvent compte parmi les édifices religieux les plus extraordinaires du pays. Il s'agit d'une véritable ville dans la ville, il occupe 20000 m2. Nous sommes plongés dans un monde de ruelles étroites, de cloitres, de pletites places et de logements spartiates. Fondé en 1580 par les espagnols, ce couvent accueillait les filles cadettes des familles aristocratiques. Il compta jusqu'à 450 habitants, les soeurs, mais aussi leurs servantes (1 à 4 pour chacune). Aujourd'hui, une partie reste occupé par une trentaine de religieuses.

    Après déjeuner, nous avons du temps libre pour déambuler dans les rues de la ville et faire du shopping dans les nombreuse boutiques qui proposent notamment les vétements en laine de mouton ou d'alpaga. Nous passons la nuit à la Casa de Melgar.

     

    Le 22 juin

    Nous quittons Arequipa et notre minibus nous emmène en direction du canyon de Colca. La route s'élève rapidement et nous atteignons très vite les 4000 m d'altitude. Nous sommes dans l'altiplano, ici ne pousse que l'ichu, une herbe rude qui sert de nourriture aux camélidés (lamas, alpagas, vigognes). Nous atteignons le parc national Salinas et Aguada blanca où nous avons la chance d'observer des vigognes sauvages juste à côté de la route. Le paysage est grandiose, au loin se découpent les volcans d'Arequipa et les sommets enneigés des Andes. Nous croisons également de grands troupeaux de lamas et alpagas élevés pour leur laine et leur chair.

     

    L'oxygène devient rare à cette altitude et Victor nous a conseillé d'acheter des feuilles de coca que nous machons pour lutter contre le mal de l'altitude. Nous continuons à monter (avec le minibus, c'est plus facile !!) et atteignons le point culminant du voyage à 4910 m où nous effectuons une pause. Après avoir immortalisé notre présence et posé quelques pierres sur les cairns en guise de bonne fortune, nous entamons la descente vers Chivay. Nous observons en route un viscache, curieux rongeur semblant résulter du croisement improbable entre un lièvre et un écureuil. Celui-ci vit, comme nos marmottes, dans les pierriers d'altitude.

     

    Nous atteignons Chivay, à l'entrée du canyon de Colca. Celui-ci est long de 100 km et profond de 1000 à 3000 m, c'est le deuxième plus profond du monde. Au fond coule la rivière Colca et tout autour se trouvent de très hauts volcans (plus de 6500 m). Les costumes traditionnels des habitants du canyon sont très colorés, ce sont principalement des agriculteurs qui maitrisent à merveille la technique de la culture en terrasse. Nous déjeunons, faisons un rapide tour de la place d'Armes puis allons nous installer à notre hôtel à Yanque.

     

    L'après-midi est consacrée à une petite randonnée dans le canyon au milieu des cultures. L'altitude à laquelle je ne suis pas encore acclimaté me donne un peu mal à la tête. En traversant le rio Colca, nous voyons des tombes troglodytes pré-incas creusées dans la falaise. Nous poursuivons notre balade en direction des ruines pré-incas de Uyo-Uyo. Puis, nous redescendons et passons à proximité de sources chaudes, mais le temps se raffraichit et nous ne sommes pas tentés par la baignade. Nous rentrons et passons la nuit à l'hôtel Tradicion Colca.

     

    Le 23 juin

    Nous prenons la piste qui s'enfonce dans le canyon à flanc de montagne. Le paysage est superbe, les cultures en terrasse rivalisent de beauté avec les hauts sommets enneigés. Nous faisons quelques pauses pour admirer la vue et observer de nouvelles tombes troglodytes, puis quittons le minibus. Nous terminons la balade à pied au bord du canyon qui se rétrécit de plus en plus.

     

    Nous atteignons le but de notre visite du matin, Cruz del Condor. Ce promontoire rocheux est le point idéal pour observer le condor des Andes, l'un des plus grands rapaces du monde. Ici, les courants d'air ascendants sont propices au décollage des oiseaux qui nichent sur les falaises en face de nous. Après 30 mn d'attente, les premiers condors se montrent. Ils montent progressivement et finissent par planer juste devant nos yeux, un spectacle magnifique. Nous observons surtout des jeunes, reconnaissables à leur couleur marron, mais aussi un ou deux adultes au plumage noir et blanc.

     

    Après en avoir pris plein les yeux, nous rentrons vers Chivay. En route, nous faisons un arrêt au village de Maca où les enfants nous gratifient d'une danse traditionnelle, ceci afin de gagner un peu d'argent pour se payer un voyage à Cusco. Nous déjeunons à Chivay et reprenons la route. Nous quittons le canyon et traversons de nouveau les paysages de l'Altiplano où nous pouvons voir vigognes, lamas et alpagas. Nous passons à Juliaca avant de poursuivre notre trajet vers le lac Titicaca et la péninsule de Llachon où nous arrivons en début de soirée. Nous passons la nuit chez une famille qui dispose de petits bungalows pour héberger les visiteurs.

     

    Le 24 juin

    Je me lève tôt pour profiter du lever de soleil sur le lac Titicaca. Il s'agit du lac naviguable le plus élevé du monde puisque sa surface se trouve à 3820 m d'altitude. Le plus grand lac d'Amérique du Sud se partage entre le Pérou et la Bolivie. Après le petit déjeuner, nos hôtes nous proposent de nous vêtir des vêtements traditionnels de la région afin de faire quelques photos.

     

    Puis, nous prenons le bateau pour 1 heure de navigation en direction de l'ile de Taquilé. La population de cette ile forme une communauté à part, préserve farouchement son identité et conserve une vie peu influencée par le modernisme. Les traditions se remarquent notamment dans les vêtements traditionnels; bonnets et ceintures pour les hommes, superposition de jupes colorées chez les femmes. Auncun véhicule motorisé ne circule sur Taquilé et la totalité des marchandises est acheminée à dos d'homme en gravissant les 500 marches qui mènent du quai au centre de l'ile. Les iliens vivent de l'agfriculture et du tourisme.

     

    Après déjeuner, nous reprenons le bateau pour nous diriger vers les étonnantes iles flottantes des Uros. Celles-ci, construites à l'origine par le peuple Uros, maintenant disparu, sont composées d'une base de terre et racines de roseaux arrimée au fond du lac. Celle-ci est recouverte de roseaux comme le montre la première photo de gauche. La sensation de marcher sur ce sol souple et élastique est assez surprenante. Plusieurs centaines de personnes habitent sur ces iles et vivent de la pêche et surtout du tourisme. Cela devient maintenant de plus en plus commercial et artificiel avec ces barques et observatoires en roseaux représentant des animaux. Malgré tout, nous avons eu la chance de visiter une petite ile et rencontrer la famille qui y vit, cela sans croiser d'autres touristes. Après une courte balade dans une barque en roseau, nous rejoignons notre bateau qui nous conduit vers Puno, la capitale de la région. Nous passons la nuit à l'hôtel Balsa Inn.

     

    Le 25 juin

    Nous quittons notre guide Victor que nous avons beaucoup apprécié et prenons un bus de ligne touristique en direction de Cusco. Nous effectuons ainsi plusieurs arrêts et visites lors du trajet. Nous commençons par une partie dans l'Altiplano et montons jusqu'au col de la Raya à 4320 m d'altitude. Ce col marque la limite entre deux zones géographiques distinctes, l'ouest des Andes très sec que nous venons de visiter et l'est beaucoup plus humide. Au fur et à mesure de notre descente, la végétation s'épaissit. Notamment, de nombreux eucalyptus (importés d'Australie) ont été plantés. Nous faisons une pause à Raqchi pour visiter les ruines du temple de Viracocha. Ce qui ressemble maintenant à un aqueduc est en fait le seul mur resté débout de cet immense temple. Le site est complété par les restes de maisons et entrepôts. Nous reprenons la route et faisons un nouvel arrêt à Andahuaylillas pour visiter la chapelle, pompeusement surnommée la "chapelle sixtine" du Pérou. L'intérieur est effectivement très décoré, voire très chargé d'ornements baroques et de peintures murales. Nous terminons notre route et arrivons à Cusco en fin de journée. Richard, qui nous guidera dans la région pour les 4 jours qui viennent, nous y accueille. Nous passons la nuit à l'hostal La Casa Escondida.

     

    Le 26 juin

    Nous avons la matinée libre à Cusco. Après le petit déjeuner, je me promène aux alentours de l'hôtel. Afin de tenter d'observer les oiseaux, je monte sur la route d'accès au site de Saqsaywaman dans les gaz d'échappement des taxi et bus qui y conduisent les touristes. Finalement, je descend vers le centre historique de Cusco afin d'acheter tout d'abord le boleto turistico, un pass qui permet l'accès à différents musées et sites de la région. Je visite quelques-uns de ces petits musées, le plus intéressant étant le Museo historico regional qui présente pièces archéologiques et peintures de l'école de Cusco. Ces dernières ont été réalisées par les indigènes et mèlent les influences espagnole et indienne. Je retrouve Richard et le reste du groupe pour le déjeuner.

    Après nous être restaurés, nous partons pour une rapide visite du centre de Cusco. Nous commençons par le quartier San Blas et ses étroites ruelles bordées d'ateliers d'artistes et artisans. Nous passons par la rue Hatunrumiyoc pour y voir le superbe mur inca et l'incoutournable pierre à 12 faces. Nous poursuivons par la magnifique place d'Armes entourée d'arcades (qui abritent maintenant restaurants et boutiques pour touristes). Deux édifices religieux bordent également la place, la Cathédrale et l'église de la compania de Jesus. Richard nous fait une visite complète de l'intérieur de la Cathédrale (photos interdites !!). Nous y admirons les différentes chapelles de style baroque toujours très chargé, le choeur en bois magnifiquement sculpté et les nombreuses peintures de l'école de Cusco. L'une d'entre elles reprèsente la cène avec un cochon d'inde comme plat principal (on retrouve ici les influences indiennes de l'école de Cusco).

     

    Nous entamons ensuite la montée à pied vers le site de Saqsayhuaman, situé au dessus de la ville. Nous sommes à plus de 3300 m d'altitude et notre souffle est court ! Cet immense ensemble de ruines est le plus important des environs de Cusco. Même si les espagnols ont utilisé beaucoup des pierres pour batir les batiments coloniaux de Cusco, le site reste très imposant. Le plus impressionnant est le système de fortifications en forme de zig-zag composé d'énormes pierres, la plus grosse pèse 300 tonnes. Nous montons également visiter les ruines du temple du soleil au sommet des ces murs. Nous y jouissons d'une très belle vue sur Cusco, les montagnes avoisinnantes et la statue du Christ qui veille sur la ville.

     

    Nous rentrons à l'hôtel, puis descendons au centro qosqo de arte nativo pour assister à un très joli spectacle de danses et musiques traditionnelles. Après diner, nous remontons passer la nuit à la Casa Escondida.

     

    Le 27 juin

    Aujourd'hui, nous partons pour une visite de la vallée sacrée des Incas. Cette vallée, creusée par le rio Urubamba, compte de nombreux vestiges Incas ainsi que de charmants villages. Nous commençons par les salines de Maras. Effectivement, on peux extraire du sel au beau milieu de la cordillère des Andes !! Ce sel a été accumulé avant la formation du massif, lorsque la région était sous la mer. Un ruisseau traverse ces accumulations de sel prisonnières de la montagne et s'en charge progressivement. A la sortie, l'eau est chaude et plus salée que l'eau de mer. Les villageois de Maras se sont fait une spécialité d'extraire ce sel. Ils façonnent manuellement des petits bassins en terrasse à flanc de montagne qu'ils emplissent avec l'eau du ruisseau. Le soleil fait le reste, lorsque l'eau est évaporée, il ne reste plus qu'à récolter le sel. Le résultat donne une magnifique mosaïque de bassins au couleurs variées et un paysage tout à fait étonnant pour la région. Nous descendons au milieu des salines puis rejoignons la vallée où nous retrouvons le minibus qui nous conduit à Ollantaytambo.

     

    Ce joli village, habité depuis le XIIIe siècle, est dominé par une imposante forteresse inca que nous allons visiter. D'immenses terrasses escarpées gradent les ruines d'un temple et d'habitations. Ce site était autant religieux que militaire. Les Incas s'y réfugièrent après avoir été chassés de Cusco par les Espagnols. Nous gravissons les terrasses pour découvrir les restes du temple et notamment de très beaux murs aux pierres parfaitement ajustées et une superbe porte. Nous pique-niquons à proximité du site près d'une petite rivière.

     

    Nous continuons notre balade par le village de Chinchero. Ce village typique nous permet de visiter de nouvelles ruines Incas et une église coloniale. Les ruines sont principalement constituées de terrasses et de rochers taillés en forme de siège ou d'escalier. La petite église coloniale a été batie, comme souvent dans la région, sur les ruines d'un temple inca. Après cette dernière visite, nous reprenons la route vers Cusco et la Casa Escondida où nous passons une nouvelle nuit.

     

    Le 28 juin

    Nous nous levons tôt car nous devons prendre le train. Nous partons en effet pour Aguas Calientes, le village situé au pied du Machu Picchu. Celui-ci n'est accessible que par le rail ou à pied en 4 jours de trek sur le Chemin de l'Inca. Le train part à 6 heures pour 110 km et ... 3h45 de trajet. En effet, il faut tout d'abord monter pour sortir de Cusco. La pente étant trop raide, le train effectue plus aller-retour en zig-zag pour grimper. C'est la même chose pour descendre dans la vallée sacrée. Ensuite, nous descendons le cours du rio Urubamba jusqu'au terminus. La végétation change radicalement au fur et à mesure de notre avancée. D'un paysage de champs où les eucalyptus sont les seuls arbres, nous arrivons dans une forêt de plus en plus dense et humide.

     

    Aguas Calientes est village totalement artificiel créé après la découverte du Machu Picchu. On n'y trouve qu'hôtels, restaurants, boutiques et marchés aux souvenirs et ... la voie ferrée qui le traverse d'un bout à l'autre. Nous nous installons à notre hôtel et avons un peu de temps libre avant de déjeuner. J'en profite pour aller me balader sur la piste qui mène au Machu Picchu et y observer quelques oiseaux. Après avoir mangé, nous partons visiter la propriété de Mandor, un jardin botanique situé au milieu de la forêt. Nous y découvrons les plantes et fleurs de la région ainsi qu'une jolie cascade. Le chemin qui y mène n'est autre que la voie ferrée. Nous rentrons au village et passons la nuit au Machu Picchu Hostal.

     

    Le 29 juin

    Debout à l'aube pour prendre l'une des premières navettes qui monte au Machu Picchu. Ce site n'est mentionné dans aucune des chroniques des conquistadors espagnols. Il a été découvert par hasard en 1911 par l'historien américain Hiram Bingham. A l'époque, il était entièrement recouvert par la végétation. Il fut petit à petit dégagé et étudié au cours de la première moitié du XXème siècle. Malgré tout, on ne connait que peu de chose de son histoire. Les dernière hypothèses affirment que la cité fut batie lors des dernières années de l'Empire Inca, pour préserver leur culture ou rasseoir leur pouvoir.

     

    Toujours est-il qu'à notre arrivée, le site est presque entièrement dans les nuages. Cette atmosphère renforce le sentiment de mystère qui plane sur le Machu Picchu. Nous commençons néanmoins la visite avant l'arrivée de la foule des touristes. Nous arrivons par la hutte du gardien qui permet, par temps dégagé, d'avoir la vue générale du site. Pour l'instant, nous ne distinguons que quelques terrasses et les premiers murs de la cité. Nous y entrons et visitons successivement la place sacrée, le temple aux trois fenêtres, le temple principal et l'intihuatana, principal sanctuaire du Machu Picchu, dédié au culte du soleil.

     

    Nous poursuivons par la place centrale, le temple du soleil, la temple du condor, les ateliers et les quartiers de l'Inca. Le temps se dégage petit à petit et nous apercevons les environs à travers les nuages qui se déchirent.

     

    La visite terminée, nous avons quartier libre. Nous avons le temps pour gravir le Huayna Picchu, une colline situé au fond du site. La montée est raide, le chemin humide et glissant. Mais nous sommes récompensés de nos efforts car le temps se dégage et nous pouvons apprécier une superbe vue à 360 degrés sur le site et les environs. La fin de l'ascension nous oblige même à passer presque à quatre pattes sous les rochers mais le panorama vaut vraiment le coup.

     

    Nous redescendons et continuons à déambuler dans le site maitenant sous le soleil, mais envahi par les touristes. Nous retrouvons les viscaches que nous avions déjà croisés à l'aller. Ils se prélassent au soleil, nullement génés par la foule. Nous remontons à la cabane du gardien pour faire, enfin, la photo 'carte postale' du site.

     

    Il est finalement l'heure de redescendre pour aller déjeuner à Aguas Calientes, la tête pleine des images de ce site exceptionnel. Nus avons un peu de temps libre avant de reprendre le train de 16h00 qui nous reconduit à Cusco. Le retour dure encore plus longtemps que l'aller (4h15 !!!). Nous passons la nuit à la Casa Escondida.

     

    Le 30 juin

    Nous partons pour l'aéroport afin de prendre l'avion qui va nous emmener vers notre prochaine destination, l'Amazonie. Le vol est très court (35 mn) mais nous fait changer radicalement de paysage. Nous commençons par survoler les derniers sommets de l'est des Andes, leurs glaciers et lacs puis descendons progressivement vers Puerto Maldonado et la forêt amazonienne. A notre arrivée, la température est d'au moins 30 dégrés et le soleil tape très fort. Nous sommes accueillis par Carlos qui nous guidera durant 2 jours. Nous prenons le bus qui nous conduit au bord de la rivière Madre de Dios qui traverse Puerto Maldonado. Puis, nous faisons route en bateau vers le lodge qui se situe à 30 mn de navigation.

     

    Nous avons un peu de temps libre pour découvrir le magnifique jardin du lodge, puis partons faire une balade en forêt. Carlos nous fait découvrir la richesse des lieux; insectes, oiseaux, arbres géants, plantes épiphytes. C'est la saison sèche, l'humidité n'est pas très forte, nous marchons sur un chemin sec et les moustiques ne sont pas très présents. Nous rentrons au lodge en fin d'après-midi.

     

    Après diner, nous avons une dernière activité nocturne. Nous partons sur la rivière équipé d'un projecteur. Avant d'embarquer, nous trouvons une mygale qui attend l'obscurité pour sortir de son nid et partir en chasse. Nous navigons à la recherche des habitants des rives que sont les caïmans. Leurs yeux brillants dans le faisceau du projecteur trahissent leur présence. Nous en voyons plusieurs dans l'eau ou sur le bord de la rivière. C'est là que Carlos réussit à capturer un jeune caïman blanc. Nous pouvons ainsi l'observer avant de lui rendre sa liberté. Nous observons également des chauves-souris et un hibou. Nous rentrons et passons la nuit au lodge Corto Maltes Amazonia.

     

    Le 1er juillet

    Ce matin encore, nous nous levons de bonne heure at partons dans la forêt en direction d'une petite rivière et en particulier d'une falaise d'argile qui la borde. Celle-ci est le théâtre d'un comportement particulier de certaines espèces de perroquets. Ces derniers viennent ingurgiter chaque jour un peu de cette argile. Ils en ont en effet besoin afin de neutraliser les toxines de certains fruits dont ils se nourrissent. Les oiseaux arrivent par petits groupes dans les arbres voisins puis s'approchent de la falaise et finissent par s'y agripper. Malheureusement, ce matin une seule espèce est présente, la conure de Wedell dont nous admirons quelques dizaines d'exemplaires. Au retour, nous trouvons une magnifique chenille sur le chemin.

     

    Après le petit déjeuner, nous partons sur le rio Madre de Dios. En route, nous croisons les installations des chercheurs d'or encore nombreux dans la région, ainsi que des barques de pêcheurs. Nous nous arrêtons sur l'ile aux singes. Ici ont été réintroduits plusieurs espèces de singes de la forêt amazonienne. Ils sont habitués à la présence de l'homme et viennent chercher les bananes que nous leur avons apportées. Nous observons capucins noirs, capucins bruns et singes-écureuils.

     

    Nous reprenons le bateau et remontons la rivière. Notre passage dérange quelques caïmans qui paressaient sur la berge et s'empressent de plonger à notre approche. Nous voyons aussi des tortues sur les branches d'arbres échouées sur les rives. L'une d'entre-elles est assaillies par des papillons qui viennent butiner les sels minéraux des 'larmes' qui coulent de ses yeux. Les papillons sont d'ailleurs très nombreux et très variés le long de la rivière et dans la forêt.

     

    Nous débarquons à l'entrée de la réserve naturelle de Tambopata où là encore des dizaines de papillons nous font admirer leurs couleurs. Nous prenons le chemin qui s'enfonce dans la forêt. En route, nombre d'insectes sont observés (fourmis, coléoptères, papillons...). Nous marchons environ 5 km pour arriver au bord du lac Sandoval.

     

    Nous pique-niquons sur la rive, toujours au milieu des papillons. Un grand caïman noir patrouille près de nous et nous dissuade de nous baigner, pourtant il fait très chaud !! Lorsque la chaleur et le soleil baissent, nous partons pour une balade en barque.

     

    Nous suivons les berges et cherchons leurs habitants. Nous trouvons de nombreux oiseaux; sterne, héron bihoreau blanc, martin-pêcheur, anhniga, râle et une espèce très particulière, le hoazin huppé. Ce très bel oiseau est un vestige de la préhistoire. Il se nourrit de feuilles, son système digestif comporte une poche spéciale pour les digérer. Les jeunes possèdent des griffes au bout des ailes, qui leur permettent de remonter au nid s'il tombent à l'eau. Nous observons également quelques tortues et des chauves-souris qui passent la journées accrochées sur le tronc des palmiers.

     

    A la fin de la promenade, nous apercevons également quelques singes-écureuils qui se déplacent avec vitesse et dextérité de branches en branches au dessus de nous. Nous reprenons la piste à pied pour retourner à l'embarcadère. En route, nous observons plusieurs couples de aras, ces grands perroquets très colorés. Un agouti (petit rongeur) est aussi vu courant sur le chemin devant nous. Quelques papillons morphos, d'un bleu métallique superbe, volent autour de nous. Malheureusement, ils ferment toujours les ailes lorsqu'ils sont posés et les photos ne nous montrent que l'envers du décor...Nous reprenons le bateau et retournona au lodge Corto Maltes où nous dinons et passons la nuit.

     

    Le 2 juillet

    Nous quittons déjà l'Amazonie et reprenons le bateau vers Puerto Maldonado. Nous y visitons rapidement le marché local et goutons aux noix du Brésil qu'on cultive beaucoup dans la région. Puis, c'est le retour à l'aéroport et le vol vers Lima via Cusco. Nous arrivons dans la capitale en début d'après-midi et sommes transférés au siège de l'agence locale qui organise le circuit, Terra Andina. Nous passons l'après-midi à déambuler dans les rues de Lima, puis on nous conduit au terminal de bus. Cette fois, nous partons pour une nuit de route en direction du nord.

    Le 3 juillet

    Après 9 heures de route, nous arrivons à Huaraz, la pricipale ville proche de la Cordillère Blanche. Bruno, notre 4ème et dernier guide sur ce circuit, nous y attend. Nous passons à l'hôtel pour nous raffraichir et terminer notre nuit, puis nous partons en minibus vers le nord dans la vallée qui sépare la Cordillère Blanche à l'est et la Cordillère Noire à l'ouest. On voit bien la différence entre les deux chaines de montagne. L'une plus haute et plus arrosée, donc avec des somments enneigés et des glaciers, la seconde moins élevée et beaucoup plus sèche.

     

    On nous dépose au village de Shilla et nous entamons notre première randonnée. Nous allons marcher toute la journée dans les villages et les cultures situés au pied du Huascaran, le point culminant du Pérou (6768 m) et plus haut sommet du monde situé en zone tropicale. Ici, la terre est très généreuse, on fait jusqu'à trois récoltes par an grâce à un climat très favorable (soleil presque toute l'année) et l'irrigation avec l'eau qui descend des sommets. On y cultive pomme de terre, quinoa, maïs, lupin ... et des petits pois sucrés réservés à l'exportation vers les Etats-Unis. Nous croisons les paysans, la plupart assez distants, qui travaillent la terre sans aucune machine.

     

    Nous pique-niquons à 3500 m à côté d'un petit ruisseau au pied du Hascaran, que demander de mieux !!. Nous reprenons notre marche à travers de nouveaux villages et rejoignons le minibus qui nous emmène à Caraz, petite ville située à 30 km au nord de Huaraz. Nous dinons et logeons à l'hostal La Alameda tenu par deux charmantes vieilles dames.

     

    Le 4 juillet

    Bruno nous emmène cette fois au coeur du parc national Huascaran. Nous montons jusqu'au lac Paron, le plus grand de la Cordillère Blanche, au prix d'une piste aux centaines de virages... Ce lac se situe à près de 4200 m d'altitude. Il s'agit d'un lac glaciaire à la couleur bleue laiteuse, en raison des sédiments arrachés à la montagne par les glaciers qui l'alimentent. Nous entamons la randonnée par le tour de la moitié du lac au milieu des lupins sauvages et au pied de majestueux sommets.

     

    Arrivés à l'autre bout du lac, nous avons une vue magnifique sur la Piramide Garcilaso (5885 m) et le Chacraraju (6185 m). Nous voyons une cordée en train de descendre de ce dernier sommet. L'un des Andinistes mettra près de heures à se décider à entamer la descente. Avec un pente à 65 degrés, je le comprend !! Nous commençons la montée tout doucement (on est à plus de 4200 m) vers le lac Artesoncocha.

     

    Bruno nous trouve bons marcheurs et nous faisons un peu de rab par rapport au programme prévu, nous continuons donc de monter pour arriver au pied des glaciers. Je pousse encore un peu plus haut avec mon GPS pour atteindre l'altitude de 4812 m, plus haut que le Mont Blanc !!! Le paysage est grandiose, nous faisons une pause pour le pique-nique à l'abri, car le vent est assez froid. Puis, nous commençons la descente et retrouvons notre minibus. Nous rentrons à Caraz et retrouvons notre camp de base : l'hostal La Alameda.

     

    Le 5 juillet

    Nous partons une nouvelle fois pour le parc national Huascaran. Cette fois, nous garons le minibus près du lac LLanganuco à près de 4000 m d'altitude. Ici poussent encore des queñas , les arbres indigènes de la régions. Ils ont été beaucoup exploités par les Espagnols et ne subsistent plus que dans les zones protégées. Ailleurs, ils ont été supplantés par les eucalyptus. Nous entamons notre randonnée dans une plaine où coule une rivière qui descend des sommets enneigés qui nous font face (le Huandoy, le Pisco, le Chacraraju).

     

    Nous entamons la montée au milieu des lupins sauvages et autres buissons qui poussent encore à cette altitude. Des vaches paissent également dans ces alpages. Plusieurs cascades descendent des falaises qui nous entourent. Après un passage dans une plaine qui est en fait un ancien lac asséché, nous effectuons le dernier effort pour atteindre le lac 69.

     

     

    Ce lac est de formation récente, c'est pourquoi il n'a pas de nom mais seulent un numéro. Le ciel est plus couvert que la veille et les nuages restent accrochés aux sommets. Le vent nous refroidit et nous devons nous abriter dans les rochers pour pique-niquer au bord du lac. Les quelques rayons de soleil qui arrivent à percer nous révèlent ses magnifiques couleurs allant du bleu au vert, qui ne sont pas sans me rappeler quelques lagons cubains ou malgaches...

     

    Malheureusement, nous ne pouvons pas nous éterniser dans ce paysage enchanteur et prenons le chemin du retour. Nous passons au bord d'un petit lac, cette fois-ci de couleur verte, puis regagnons le minibus. Nous profitons des derniers panoramas sur cette magnifique Cordillère Blanche avant de rentrer à Caraz. Nous dinons et passons la nuit à l'hostal La Alameda.

     

    Le 6 juillet

    Aujourd'hui, nous avons un long transfert en bus de ligne jusqu'à Lima. Nous remontons la vallée jusqu'à Huaraz, puis traversons une zone d'altiplano avant de faire un très longue descente vers la côte.Nous traversons des villages où l'on fait sécher le maïs au soleil, formant des tâches colorées sur les flancs des montagnes. Plus bas, c'st la canne à sucre qui forme d'immenses plantations. Puis, nous suivons les rivages du Pacifique sur des routes superbes à flanc de dunes. Seule la brume côtière ternit un peu le paysage. Nous arrivons enfin à Lima, ville tentaculaire de plus de 8 millions d'habitants. Arrivés à la station de bus, on nous conduit à l'hostal Gemina où nous passons notre dernière nuit sur le sol péruvien.

     

    Le 7 juillet

    Pour cette dernière journée, nous sommes libres. Je choisis de descendre me balader au bord de l'océan, en passant sous le fameux pont des soupirs du quartier de Barranco où se situe notre hôtel. J'en profite pour observer les nombreux oiseaux qui viennent se nourrir dans ces eaux très poissonneuses. Les goélands, mouettes, sternes, fous, pélicans, cormorans m'offrent un superbe ballet au dessus des flots.

    Puis, c'est l'heure du départ pour l'aéroport et le retour vers Paris via Madrid, la tête encore remplie de toutes les images de ce merveilleux pays qu'est le Pérou.